Convoi de Langeais, les déportés en lien avec Guichen Pont-Réan

Début août, les Alliés se trouvent aux portes de Rennes et bombardent la ville, endommageant les lieux de détention (camp Margueritte, prison Jacques Cartier). Les forces d’occupation mettent en hâte les prisonniers (résistants, réfractaire STO, otages pris en représailles, soldats coloniaux, soldats alliés et soldats allemands mutins) dans des trains de déportation. Un premier train part de la Courrouze, le 2 août. Le lendemain, veille de la libération de Rennes, un second train part de la Prévalaye.
Vous trouverez ci-dessous la liste des déportés en lien avec Guichen Pont-Réan.


11 déportés suite à la rafle de Guichen, le 21 juillet 1944 

Allée Henri
(né en 1925 à Rennes) [1]
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau (Kdo Fischorn), KL Dachau
Libéré le 29 avril 1945 à Dachau (Allemagne)

Debleu Alfred (né en 1920 à Bréal-sous-Montfort)
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau, KL Mauthausen (Kdo Melk)
Décédé le 22 avril 1945 à Mauthausen (Autriche)

Josset Jules (né en 1919 à Guichen)
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau, KL Neuengamme (Kdo Porta Westfalica, Kdo Wöbbelin)
Décédé postérieurement au 22 octobre 1944 à Wöbbelin (Allemagne)

Laperche Félix (né en 1924 à Pont-Réan)
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau, KL Mauthausen (Kdo Melk)
Décédé le 21 décembre 1944 à Güsen (Autriche)

Le Bayon Marcel (né en 1921 à Bruz) [1]
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau (Kdo Allach)
Libéré le 30 avril 1945 à Allach (Allemagne)

Miralles Luis (né en 1922 en Espagne)
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau, KL Neuengamme (Kdo Schandelah et Kdo Wöbellin*)
Décédé avant son rapatriement le 5 mai 1945 à Ludwigslust (Allemagne), à l’âge de 23 ans.

Moñino Joaquin (né en 1927 en Espagne) [2]
Aucune archive sur son parcours concentrationnaire
Aucune information sur sa libération.
Décédé de la tuberculose au CHU Pontchaillou de Rennes, le 30 juin 1946.

Moñino Juanillo (aucune information) [2]
Serait décédé en déportation.

Moñino Mariano (né en 1924 en Espagne) [2]
Parcours : Rennes…
Évadé au Lion-d’Angers, le 05 août 1945.

Perez Salvador (né en 1924 en Espagne)
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau, KL Neuengamme, KL Bergen-Belsen
Libéré le 15 avril 1944 à Bergen-Belsen  (Allemagne)

Poulain Jean (né en 1923 à Bain-de-Bretagne) [1]
Parcours : Rennes, Belfort, KL Natzweiler-Struthof, KL Dachau, KL Neuengamme
Libéré le 05 mai 1945 à Parchim (Allemagne)


2 déportés suite à la rafle de Guignen, le 28 juillet 1944 

Letournel Auguste (né en 1921 à Guignen) [3]
Libéré le 28 août à Belfort par un « Malgré nous »

Pavoine Pierre (né en 1923 à Guichen) [4]
Parcours : Rennes…
Évadé à Langeais, le 06 août 1944.


1 déporté isolé 

Guion Jules (né en 1920 à Rennes) [1] [5]
Parcours : Rennes, Belfort, KL Neuengamme, Kdo Wilhelmshaven
Libéré le 3 mai 1944 en Allemagne du nord par les Alliés et pris en charge par la Croix rouge suédoise.


KL ou Kz = Konzentrationslager (camp général de concentration)
Kdo ou Ko = Kommando (camp extérieur, camp annexe, camp satellite)

[1] Allée Henri, Le Bayon Marcel, Poulain Jean et Guion Jules étaient des réfractaires STO.
[2] Les frères Moñino étaient au nombre de quatre à Pont-Réan.
[3] Letournel Auguste était l’époux de Raymonde Thoumelin, né à la gendarmerie de Guichen. À la libération son père, Arsène Thoumelin (alors retraité de la gendarmerie de Guichen), deviendra le maire de Guichen.
[4] Pavoine Pierre était le fils de Pavoine Arsène, lui même déporté en 1943, et mort en déportation le 8 avril 1945 à Buchenwald (Allemagne).
[5] Guion Jules avait été arrêté début mai 1944 par la Milice, chez sa femme à Guichen.

Sources : Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Mémoire de guerre, Registres d’état-civil, Wikipédia, O-F

Parcours du train de Langeais de Rennes vers Belfort, puis vers l’Allemagne