[ Article publié dans le Reflet n°402 – Août/Sept. 2013 ]
Un peu d’histoire : Dès décembre 1789, l’Assemblée Nationale dite Constituante (appelée ainsi parce que son objectif était de donner une constitution à la France) va promulguer une loi sur l’organisation municipale nouvelle.
Cette dernière sera reprise dans la constitution deux ans plus tard. Selon cette loi, les citoyens actifs éliront tous les deux ans au suffrage universel un corps municipal avec, à sa tête, un maire choisi parmi ces conseillers municipaux. Par citoyen actif, il faut entendre : citoyen domicilié dans la commune, âgé de plus de 25 ans, redevable d’un impôt égal à trois journées de travail et qui n’est ni domestique ni banqueroutier. Telles sont les conditions pour apparaître sur les listes électorales. Le « Conseil Général de la Commune » (tel est son nom) est constitué par des officiers municipaux et un Maire. Le maire représente l’autorité municipale en tant que premier magistrat d’une commune. En France, le maire est élu par ses membres, eux-mêmes élus aux suffrages universels. À Guichen, les actes de baptême, de mariage et de décès continuent à être enregistrés par le recteur ou les curés se succédant à la paroisse.
Le 4 février 1793, Michel René Geffroy, membre du Conseil Général de la commune de Guichen enregistre un acte de naissance dans « la maison commune de Guichen ».
Le 21 Frimaire de l’an IV (11 décembre 1794), Joseph Piel est élu Officier Public de la Commune de Guichen. Son premier acte, en tant qu’officier de l’État-civil sera de constater, hélas, le décès de Margueritte Masson, petite fille âgée de cinq ans demeurant à la Drouais.
En 1800, an VIII de la République, le registre des mariages est signé par Amand Désiré Blouët, maire de Guichen et Joseph Piel, restant adjoint.
Armand Désiré Blouët nait à Châteaugiron (35) vers 1739, il exerce la profession de releveur des devoirs de province de Bretagne, fils de feu noble homme Toble Blouët et de feu Dame Jeanne Marie Bautrais. Il se marie en église de la Vallée à Hédée (35), le 13 juin 1769, à Demoiselle Rose Deslandes et Mathurine (…). Il décède en son domicile au bourg de Guichen le 17 décembre 1807, déclaré par Pierre Morel, maréchal, et Pierre Marquer, cultivateur, tous les deux voisins demeurant à Guichen.
Acte dressé par Julien Filly adjoint.
Les élections municipales
– S’rais-tu pas fière, Francille, si j’étis canseiller municipau ?…
– Preind garde, moun houmme, tu sas qu’ l’ambition a perdu Napoléon !…