Ils vous saluent tous bien…

Plus de vingt-cinq ans dans le même foyer.
Plus encore d’années d’un saint vieux métier.
C’est Lui, c’est Elle, et vous sacrée clientèle.
Pluie, sel, blé, et levain qui s’emmêlent.
Qui en vain se mêlent pour ne faire qu’un.
Le Quotidien, le Spirituel… le Pain.

Des jours et des nuits d’un insoupçonnable labeur.
L’amour est le fruit d’un insaisissable bonheur.
Devine le mouvement que dessinent ses mains.
Est-il vraiment artisan, poète ou musicien ?
Fêtes, vos quotidiens, il les a rythmés.
Ni prophète, ni magicien, c’est le boulanger.

C’était son dernier coup de baguette.
Le rideau est tombé.

(L’auteur de ces lignes conserve l’anonymat.)

Source : REFLETS – Bulletin communal de Guichen Pont-Réan – Mai 1991

De père en fils…

 Celui qui regarde la forge derrière la porte entr’ouverte ne voit jamais autant de choses que celui qui la regarde de l’intérieur. Il n’est pas de forge plus ancienne, plus surannée que celle de Guichen. Il n’existe pas d’objets aussi beaux, aussi extraordinaires que des outils vieillis par le temps, dans cette forge mystérieuse et sombre. Deux fenêtres, la porte d’entrée, et deux petits foyers éclairent ce trou noir. Dans cet endroit huileux, tantôt obscur, tantôt éclairé par la flamme de l’allégresse, vit un forgeron, rêve un forgeron. Continuer la lecture →