Rue du Général Leclerc

Rue principale de GuichenLa rue du Général LECLERC est la rue principale de Guichen, qui traverse tout le bourg. Elle se situe entre le rond-point de la Prairie (sortie direction Pont-Réan) et le rond-point du Pigeon Blanc (sortie direction Rennes, Redon et Guignen), en passant par le rond-point de la Mairie et le rond-point des Landes (écoles des Callunes).
Cette rue a été renommée par une délibération du Conseil municipal de février 1956. Auparavant, c’était la Route nationale, et sur les cartes postales anciennes : la Grande-Rue, la Rue du Marché, la Rue des Halles, la route de Redon.

Qui est le Général Leclerc ?

Philippe de Hautelocque (son véritable nom d’origine) est né le 22 novembre 1902 au château de Belloy-Saint-Léonard dans la Somme (80), fils d’Adrien de Hautelocque et de Marie Thérèse Wander Cruise de Waziers : famille de vielle noblesse picarde. Il se marie en 1925 avec Thérèse de Gargan, ils auront 6 enfants. En 1945, il obtiendra que le nom « Leclerc » soit ajouté à son patronyme, qui devient alors « Leclerc de Hautelocque ».

Philippe Leclerc s’oriente très tôt vers une carrière militaire. Il prépare à Sainte-Geneviève le concours de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1922. Il choisit l’école d’application de la cavalerie de Saumur en Maine-et-Loire (49) où il termine major.
Instructeur à Saint-Cyr en 1931, il s’y blesse lors d’un exercice à cheval ce qui lui coûte d’utiliser une canne toute sa vie. Il intègre en 1938, l’École de Guerre où il sort major là aussi.
En mai 1940, il est Capitaine d’état-major de la 4ème division d’infanterie. Il se fait prisonnier et s’évade. Il finit par rejoindre Paris à bicyclette. Il est déterminé à rejoindre De Gaulle à Londres en passant par l’Espagne. Il se fait encore prisonnier, il s’évade à nouveau.
Une fois en Angleterre, il décide de prendre le pseudonyme de « François LECLERC » afin de protéger sa femme et ces six enfants contre toutes représailles.
En août 1940, le colonel Leclerc a pour mission de rallier à la « France Libre » les colonnes d’Afrique Équatoriale Française, lui donnant ainsi un territoire et une force militaire.
Il quitte l’Angleterre pour le Cameroun où il reçoit le ralliement du territoire à la France libre, puis suivent le Gabon et le Tchad. Sa colonne appelée « Force L» s’attaque alors aux forces italiennes au Libye et remonte jusqu’à Tripoli. Le 24 janvier 1943, la jonction est opérée avec les troupes britanniques. Tunis est libéré le 8 mai 1943.
Le 15 mai 1943, sa colonne « Force L » devient la 2e Division française libre (2e DFL).
Trois mois plus tard naît la 2e Division Blindée (2e DB) qui prend forme au Maroc.
En avril 1944, elle est transférée en Angleterre. Leclerc passe sous le commandement du général Patton et débarque en Normandie, près de Saint-Martin-de-Varreville le 1er août 1944.
Leclerc dirige ses troupes pendant les difficiles combats de Normandie : Alençon, la Forêt d’Écouves, Écouché, Carrouges, Argentan. Ce n’est que le 22 août que Leclerc reçoit enfin l’autorisation de se diriger sur Paris. Le 25 août 1944, il entre dans la capitale.
Dès le début de septembre, il reprend sa route vers l’Est. Strasbourg est libéré le 23 novembre 1944 et Colmar le 6 février 1945. Fin avril 1945, ayant atteint la Bavière, il reçoit comme objectif le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden. Aussitôt après la capitulation allemande, Philipe Leclerc est désigné pour commander le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient.
Leclerc quitte la France le 18 août 1945 et signe, le 2 septembre, pour la France, l’acte de la capitulation du Japon. Il parvient à Saigon le 5 octobre 1945 ; il pacifie en trois mois le Cambodge et la Cochinchine et débarque en mars 1946 au Tonkin : le 15 juin, ses troupes sont à la frontière chinoise.
D’octobre 1945 à juillet 1946, Leclerc montre un sens politique en avance sur son temps, en préconisant une solution pacifique au Viêt Nam. Malheureusement, sa vision ne peut aboutir, il rentre en France.
En juillet 1946, il est nommé général d’armée et devient inspecteur général des Forces terrestres d’Afrique du Nord.
Le 12 avril 1947, il est nommé inspecteur des Forces terrestres, maritimes et aériennes de l’Afrique du Nord puis membre du conseil supérieur de la Défense.
Au cours d’une mission, le 28 novembre 1947, son avion s’écrase près de Colomb-Béchar en Algérie. Il est inhumé dans la crypte des Invalides.

Par décret du 23 août 1952, le titre suprême de Maréchal de France lui est conféré à titre posthume.

Décorations :
Grand Croix de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 6 mars 1941
Médaille Militaire
Croix de Guerre 39/45 (8 citations)
Etc.