La notion de Patrimoine est loin d’être claire. Le patrimoine a eu avant tout une dimension sacrée, transmis de père en fils. L’héritier apparaît comme le dépositaire de ces biens, il en est redevable devant ces ancêtres, ses frères, ses sœurs et ses enfants. Ce patrimoine apparaît comme un bien reçu et à transmettre. Il matérialise en quelques sorte un passé à sauvegarder pour le présent et l’avenir.
Le patrimoine s’élargit à l’architecture, la nature, l’environnement, la protection d’un édifice, à la mise en réserve des territoires. N’oublions pas non plus, les langues locales, les savoir-faire, les traditions, etc. L’idée du patrimoine est en fait un phénomène qui intéresse le monde entier.
Le Patrimoine touche au plus intime de chacun : ses souvenirs, ses origines, sa part de rêve. La recherche des racines correspond à cette réflexion identitaire. Loin d’un simple souvenir, le patrimoine est un compagnon de route, pour les hommes d’aujourd’hui et de demain.
Champ de blé en Arles de Vincent van Gogh
« On doit le respect à un champ de blé, non pas pour lui-même, mais parce que c’est de la nourriture pour les hommes. D’une manière analogue, on doit du respect à une collectivité, quelle qu’elle soit — patrie, famille, ou toute autre — non pas pour elle-même, mais comme nourriture d’un certain nombre d’âmes humaines. »
Simone Weil – L’Enracinement