[ Article publié dans le reflet n°438 – Août/Sept. 2017 ]
Le pont au Moyen-âge
1695 – Un édifice formé de piles de pierres et de travées de bois existe déjà. Ce pont dépend de la Châtellenie de Bréal qui lève un droit de péage. Cette taxe sert à l’entretien des voies de communication et s’applique aux personnes, mais aussi aux animaux et aux marchandises. Elle donne le droit de « mettre le pied ». À titre d’exemple, pour une charrette à bœufs, il faut payer 2 sols, une charrette à cheval 1 sol (soit 0,28 €), un cheval ferré ou chargé d’un fardeau 8 deniers (soit 0,01 €), un bœuf, une vache ou un porc 5 deniers, une chèvre 4 deniers, une somme de blé 2 deniers, un mouton ou une brebis 1 denier, un âne 1 obole.
Autour du pont actuel
1767 – Le pont actuel, édifié par le Duc d’Aiguillon, Gouverneur de Bretagne, possède 9 arches, et sépare les communes de Guichen et Bruz. De Redon à Rennes, il n’y avait que 4 ponts sur la Vilaine. En démolissant l’ancien pont, de nombreuses monnaies romaines ont été retrouvées.
Vers 1829, sur la route « royale » de 3e classe n°177 reliant Caen à Redon, des relais de poste sont établis. Ils sont situés à Pont-Réan, Guichen, Lohéac, Renac et Redon.
Le nom Pont-Réan
Son origine est imprécise. Pour Paul Banéat, elle daterait de l’époque romaine. La pratique du péage pour l’entretien des voies était déjà instituée et connue sous le nom de portorium, terme maintenu par les seigneurs du pays. Une somme leur était redue, d’où découlerait les termes de redevance, puis réance et enfin réan. Réan est à rapprocher du mot péan signifiant péage, qui a donné son nom à la commune de Pont-Péan.
Une autre hypothèse rapproche le mot réan du terme celte ran qui signifie « grenouille ». Pont-Réan signifierait alors « Pont aux grenouilles » !