Le sonnet de Guichen

Comme un bouquet bleu – vert posé sur un plateau,
Le pays du « Vieux bourg » s’étend sous la verdure.
Son chef est un clocher, ajoncs sa chevelure
Qui, dès le soir tomba, paillète le coteau.

Si le mauve granit décore son manteau
Vilaine et le Canut argentent sa ceinture ;
Moulins, manoirs chenus, dentelles ou guipure,
Couronnement de festons les fleurs de son berceau.

Là, dort le souvenir de la Bretagne antique
Et l’on peut écouter sa complainte mystique
Pareille au chant sacré des doux bardes gaulois.

Elle émeut les rochers en parlant de ses chaînes,
Caresse dans le vent les coiffes d’autrefois
Et conte sa légende au cœur tendre des chênes.

J-M Chaumeil

Chanson

Si vous n’avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?
Pourquoi me faire ce sourire
Qui tournerait la tête au roi ?
Si vous n’avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi ?

Si vous n’avez rien à m’apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main ?
Sur le rêve angélique et tendre,
Auquel vous songez en chemin,
Si vous n’avez rien à m’apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main ? Continuer la lecture →

Soyez plus clerc !

L’ aut’ jour, l’ médecin, l’ curé, l ’notaire et moi, P’ tit Louis, étions en train de discuter de nos problèmes. J’ dis : Lorsque j’étais instituteur, j’avais du mal à surveiller mes élèves, mais aujourd’hui je m’occupe d’abeilles, qui se surveillent toutes seules.
L’ curé m’ dit : Mais c’ n’est pas votre rôle de surveiller l’abbaye, c’est l’ mien. Continuer la lecture →