Jean-Baptiste Victor Even, vétérinaire

[ Article publié dans le Reflet n°425 – Octobre 2015 ]
L’association Patrimoine historique de Guichen Pont-Réan vous propose de voyager dans le temps grâce à ses recherches. Dans cette édition du Reflet, elle vous dévoile l’histoire de Jean-Baptiste Victor Even.

Le docteur Jean-Baptiste Victor EVEN est né en octobre 1853 à Caméru en Guichen (Ille-et-Vilaine). Il est fils de Jean Marie (laboureur) et de Anne Marie Clermont.
Il entre à 20 ans, à l’école vétérinaire d’Alfort et en ressort second en 1877. Le service militaire accompli, il s’installe à Saint-Malo.

Il part en Argentine en 1883, sur les conseils du directeur de l’école d’Alfort, le professeur Goubaux. Il y reste jusqu’ en 1904. Il fut titulaire de la chaire de clinique à l’institut agronomique et vétérinaire de Santa Catalina, puis directeur de l’enseignement et des haras de Buenos Aires. Il travaille sur la médecine équine, œuvre contre les épizooties porcines, la tuberculose, les maladies infectieuses. Il étudie l’organisation des services vétérinaires, le transport des animaux, l’inspections des viandes.

En 1891, il quitte l’enseignement pour une entreprise de fabrication et de vente de produits biologiques nécessaires à l’élevage argentin. Le docteur garde un lien étroit avec la France. Il voyage beaucoup en Europe. Il se consacre aux œuvres philanthropiques de la profession et il devient éditeur.

En 1904, il rentre en France. Il devient directeur pendant 10 ans de la Semaine Vétérinaire. Il met au point une pince pour la castration par écrasement « pince d’Even » supplantée ensuite par la pince de Burdizzo.

1914-1918 – Cet homme s’illustra dans la mission confiée par le Gouvernement de la République après 1914. Alors âgé de 61 ans, il retourne en Argentine. Il assure le service des Remontés auprès de l’armée. Ses contacts en Amérique du Sud assure à l’armée la fourniture d’un très grand nombre de chevaux à un prix très inférieur au marché de la guerre 14-18. L’État français, en reconnaissance des économies faites (près de 200 millions de francs), le nomme Officier de la Légion d’Honneur.

Il rentre en France en 1922. Il est élu membre de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, qui porte le nom : l’Académie Vétérinaire.

En 1927, Il achète le domaine de la Massais et en fait sa résidence.
Le 11 avril 1932, le docteur Even, administrateur de l’Association Centrale de Vétérinaires annonce au conseil son souhait de donner son domaine de la Massaye à l’association. Le 20 avril 1932, le conseil d’administration accepte à l’unanimité la donation. L’acte de donation est signé le 14 septembre 1932, en l’étude de Maître Diéras, notaire à Guichen.

Il décède en son château le 15 octobre 1936, âgé de 83 ans et est inhumé au cimetière de Pont-Réan.

Notes :
Sa carrière nationale et internationale reste méconnue. Aussi, il avait reçu eu plusieurs distinctions honorifiques, en plus de sa nomination d’Officier de la Légion d’honneur en 1918 :
– Médaillé de la guerre 1870-1871,
– Président d’Honneur de l’Association Centrale de Vétérinaires de France,
– Président Honoraire et Fondateur du Syndicat des Vétérinaires d’Ille-et-Vilaine et Mayenne,
– Président Honoraire de l’Union Nationale des Anciens Combattants de Pont-Réan.

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