Chanson de Guichen sur l’air de « Viens Poupoule »

Parlons donc un tout petit brin des braves gâs de Guichen.
Quand à la fin de chaque jour aux filles ils font la cour.
Ils s’en vont du côté de Laillé se promener par les prés.
Sur Bagatz y a de l’écho, c’est vraiment rigolo.
P’tite mignonne, p’tite friponne, viens.
Viens donc au bras de ton bon gâs Guichenas

Ah-ah, p’tite mignonne, p’tite friponne,
Viens à la Halte deux à deux se balader un peu.
(bis)

Il parait que les gâs de Guignen sont tous de vrais malins.
Pour vendre une bête au marché y a pas d’aussi calés.
Avec ça pas des plus commodes quand il s’agit de rétablir l’ordre.
Ce n’est pas chose très aisée quand ils se donnent une tripotée.
J’aimerais mieux me cavaler que d’être dans l’échauffourée.
Viens Jean-Pierre, mon vieux frère.
Viens, v’là Mrs les Pandares qui viennent nous mettre dehors.

Ah-ah, viens Jean-Pierre, mon vieux frère,
Viens parce que si on restait, j’aurais p’t’être un procès.
(bis)

Les jours de fête c’est à Goven que l’on s’amuse bien.
Les jeunes filles des alentours dans leurs plus beaux atours.
S’en vont bravement et fièrement à la recherche d’un amant.
Et c’est alors qu’il faut les voir avec leurs grands yeux niais
Regardant en passant quelques garçons épatants.
Je n’ose, je n’ose pas vraiment, t’inviter à danser et te dire de m’embrasser.

Ah-ah, je n’ose pas vraiment t’inviter,
et te dire de m’embrasser.
(bis)

Revenant gaiement et tardivement de la foire Saint-Jean.
Les gâs domestiques de Baulon se trouvant un peu ronds.
V’là qu’en passant par Lassy le moins cuit d’entre eux dit
Allons donc prendre une vieille chopine là-bas tout chez ma cousine.
En fumant une pipée ça va nous ravigoter.
Salut cousine ma chère cousine bonsuère.
Vite dépêche-tai nous tirer une dizaine de bolées.

Ah-ah, ma p’tite cousine qu’a si bonne mine je t’assure,
car pour continuer le chemin, nous n’en avons grand besoin.
(bis)

Ceux qui aiment bien embrasser les jeunes filles de la contrée.
Ceux qui aiment bien parler fleurette et faire des amourettes.
Ce sont d’après c’que l’on raconte les gâs de Bourg-des-Comptes.
Se promenant tranquillement ils disent à leur mie tendrement.
Tiens Marie ma petite chérie,
Viens du côté du Gailieu se promener dans les chemins creux.

Ah-ah, viens Marie ma petite chérie,
Viens parmi les verts buissons, chercher des nids de pinsons.
(bis)

En arrivant à Saint-Senoux, on tombe dans un trou.
Mais ce qu’il y a d’épatant, ce sont les habitants.
Toujours occupés à chasser, ils sont tous braconniers.
Et dans ce tout petit pays y a pas besoin de permis,
pour chasser la perdrix, on se passe même de fusil.
Viens Ernest, mon vieux Ernest,
viens là-bas sur la rivière du côté de la Molière.

Ah-oh, vient Ernest, mon vieux Ernest,
viens y a du bon gibier d’eau qui fera du bon fricot.
(bis)

Si vous voulez bien rigoler, allez donc à Laillé.
Les filles et les gâs du bourg ne sont pas libres le jour.
Mais quand vient le soir après souper,
c’est du côté de la forêt qu’ils vont sauter les haies.
En chantant, en dansant, ils se redisent tous qu’il fait bon.
Ah qu’il fait bon valser, au bon son du violon ou de l’accordéon.

Ah qu’il fait bon, ah qu’il fait bon danser,
quand quatre beaux yeux bleus rendent deux cœurs heureux.
(bis)

Notes :
Nous ne connaissons pas la date ni l’auteur de cette version.
La chanson « Viens poupoule » est une chanson à succès réalisée par Félix Mayol en 1902 dans le café-concert où il opère « La Scala » à Paris.
Sauf qu’en vérité, cette chanson trouve sa source dans une composition créée dans le style « Ballhauss » à Berlin par Emil Asher en 1888, sous le titre « Komm, Karline, wir woll’n nach Pankow geh’n » , et qui sera plus connue sous le titre « Komm Karlineken, Komm ».

2 Replies to “Chanson de Guichen sur l’air de « Viens Poupoule »”

  1. Viviane Prodhomme

    la chanson de « viens Poupoule », date de 1902, donc avant la 1ère guerre mondiale !

  2. Deshayes Joel

    Bonjour,
    Merci à Viviane pour cette relecture, ce qui m’a permis même de retrouver d’autres fautes bien involontaires. Certaines de ces fautes n’ont pas été rectifiées, par respect de la personne qui a recopié le texte de sa main, il s’agit d’une copie et non pas de l’original.
    Bien cordialement.
    Joël Deshayes

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