La Culture et l’Agriculture

Le cultivateur travaille la terre, celui qui se cultive travaille sur lui-même : son corps, ses sens, ses pensées, . Il travaille sur la vue   avec la peinture, sur l’ouïe, avec la musique, sur le corps avec la danse, sur la pensée logique avec le jeu d’échec… L’agriculture libère l’homme en lui permettant de dominer la nature. De même la culture libère l’individu en lui permettant de maîtriser sa sensibilité. Elle libère également des possibilités cachées : adresse manuelle dans les arts plastiques, sensibilité dans la musique, dans la littérature etc…Elle lui permet de trouver le plaisir et l’équilibre que l’on ne trouve pas dans le labeur quotidien. Elle casse le cercle du travail, du transport, du sommeil. sources : la photo = Notions d’agriculture de 1960 p 38

Voici la suite de Culture ! Le mot  »culture » vient du latin  »colère » qui veut dire mettre en valeur
Depuis Platon et le mythe de Prométhée, on admet que l’homme est un être de culture. Le ciel étoilé, la terre, les règnes minéraux et végétaux, appartiennent à la nature.

Tout ce qui est produit par l’homme depuis la roue jusqu’à la centrale nucléaire et aux toiles de Picasso, appartiennent à la culture ; les institutions et les lois relèvent aussi de la culture, au sens de « civilisation », c’est-à-dire de l’ensemble des coutumes, savoir-faire, traditions et croyances que les générations successives se transmettent.

En l’homme, la « nature » désigne ce qui est donné à la naissance,
tandis que la « culture » désigne ce qu’il acquiert tout au long de son éducation.

Rousseau nomme « perfectibilité » la capacité de l’homme, non pas (seulement) de progresser, mais d’évoluer sans cesse, en bien comme en mal.

La culture et les cultures
Employé au singulier, le mot « culture » est synonyme de civilisation. Or cette idée de civilisation suggère un mouvement continu de l’humanité vers plus de connaissance et de lumières. On serait donc ainsi plus ou moins civilisé selon les continents et les époques. Les sociétés dites « primitives » seraient moins civilisées, donc moins cultivées, que la société industrielle la plus performante. Or cette idée est largement remise en cause aujourd’ hui.
Le mouvement de l’humanité n’est pas un progrès uniforme et continu.

Aucune société n’est en avance ni en retard.
Lévi-Strauss et la plupart des philosophes et ethnologues préfèrent désormais parler de « cultures » au pluriel.

Aujourd’hui ! l’essentiel passe d’abord par notre culture générale.
Qui disait? Il n’y pas d’homme cultivé ! Les hommes se cultivent!
« Culture » désigne alors l’ensemble cohérent des constructions imaginaires, structures mentales et modes de productions propres à chaque communauté.

Culture générale, culture universelle
Le mot « culture » désigne aussi le produit de l’éducation morale et intellectuelle de chaque individu.

Tout être humain reçoit une telle « culture » par définition.
Mais, en ce sens, la culture comporte également des degrés ; toutefois, l’approfondissement de la culture dite « générale » n’est pas d’ordre quantitatif :

« Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine » (Rabelais).

Un homme « cultivé » (une tête bien faite !) est capable de juger par lui-même, par exemple de ce qui est beau.
Cela signifie que grâce à son éducation il est en mesure de dépasser les préjugés de sa « culture », c’est-à-dire d’une vision du monde close, autrement dit inaccessible à un étranger.

Plus un homme est vraiment cultivé, plus il est tolérant, c’est-à-dire ouvert à toute autre culture : « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger » (Térence)

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